Hommage à Robert GIUDICELLI

lundi 20 janvier 2014
par  webmestre

Les oubliés de la Résistance

Ce 14 décembre un hommage était rendu à Robert Giudicelli, il n’appartenait pas au maquis de l’Azergues mais, dans les années 50, Roger Chavanet (élu de St.Rambert-l’Ile-Barbe) fit déposer, au nom des maquis de l’Azergues, une plaque rappelant son supplice.
Cette cérémonie était organisée par l’amicale des corses de Lyon et de l’ANACR aussi, notre amicale se fit un devoir d’y être présente.
Qui était Robert Giudicelli ?
L’intervention de Roger Gay Président de l’ANACR du Rhône nous le fera connaître.

Devant la plaque à la mémoire de Robert Giudicelli (pont Ile Barbe)
samedi 14 décembre 2013
Par Roger Gay- coprésident ANACR du Rhône

Giudicelli Robert Robert Giudicelli est né le 14 octobre 1911 au hameau de Chiesa à Ventiseri en Corse.
Il était le plus jeune d’une famille de six enfants vivant de l’agriculture et de l’artisanat.
Après son certificat d’étude il vint à Marseille chez une de ses sœurs et entre à l’Ecole Normale d’Instituteurs d’Aix en Provence.
En 1930 il adhère au syndicat national des Instituteurs.
Il fut nommé dans les Bouches-du-Rhône à Saint Mitre, puis à Septèmes-les-Vallons et enfin à l’école de la rue du Poirier dans les vieux quartiers de Marseille.
En 1934, il adhère au Parti communiste, il prend des responsabilités au sein des Jeunesses Communistes.
A la déclaration de guerre en septembre 1939, il fut mobilisé à Carbini au sud de la Corse.

Démobilisé après l’armistice, il retourne à Marseille en août 1940.Il repris ses responsabilités au sein des Jeunesses. Il demeura étroitement surveillé par la police.
Révoqué de l’enseignement en janvier 1941, il est arrêté le 5 Janvier à Toulouse.
Il fut alors condamné à la réclusion à perpétuité.

Lors de son procès, devant les juges de Vichy il répondit :
« Je ne suis pas de ceux qui désespèrent, de ceux qui pleurnichent et s’affaissent. Je fais partie de cette armée immense, de cette humanité qui espère, qui se tourne vers le Levant, là où le soleil triomphe des brumes de la nuit ».

Interné à Saint Etienne, il est libéré avec 30 autres de ses codétenus par un commando des FTPF.
Il combattit alors avec les FTPF dans la région lyonnaise où sous le pseudonyme de colonel Germain il fut chargé de l’organisation des partisans.
Le 9 août 1944 il fut pris au piège au pont de l’Ile Barbe.(qui enjambe la Saône).
Il revenait d’une réunion clandestine à Couzon aux Monts d’Or. Odile Monin (Chadebech) agent de liaison, devait le rejoindre à l’île Barbe. Elle arrive avec le train bleu (le tram) mais voyant l’attroupement et les policiers elle en déduit qu’il s’était passé quelque chose, décide de ne pas descendre et de poursuivre son chemin avec le tram.
Grièvement blessé, R. Giudicelli est emmené, torturé. Son corps sera retrouvé cinq jours plus tard sur le trottoir devant le 21 rue de Bonnel à Lyon (il portait des faux papiers au nom de Jean Paul Fabbi.
C’était 3 semaines avant la Libération de Lyon.
Le 1er novembre 1944, des obsèques solennelles lui furent rendues à Marseille.
Il fut ensuite inhumé dans son village natal en Corse.

Une rue de son quartier marseillais porte son nom ainsi que l’école de Septèmes-les-Vallons.


Photos
01 - La plaque
02 - Quelques personnes présentes
03 - Mrs Mariani, Gay et Mme Chadebech déposent la gerbe
04 - Une minute de silence
05 - Roger Gay prend la parole
06 - Odile Chadebech prend la parole
07 - Odile Chadebech avec L. Guidonni de l’amicale des corses
08 - L’entrée du pont de l’Ile Barbe
09 - La Saône


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